D ’abord il est important de vous dire que la dépression majeure n’a rien à voir avec la déprime qui est un état psychologique passager. Liée bien souvent à un événement précis de la vie, la déprime laisse quand même place à certains plaisirs et aux autres stimulations .cependant, une dépression majeure est l’état dépressif beaucoup plus long. Elle peut donc s’étendre sur plusieurs mois voire sur plus d’une année s’elle n’est pas traitée rapidement.
Dépression majeure ou déprime?
Contrairement à la déprime, la personne atteinte de dépression majeure ne réagit plus aux stimulus extérieurs et ne ressent pratiquement aucun plaisir à faire des activités. Bref, la dépression majeure vient entraver sérieusement les pensées, le comportement, l’humeur, et la santé physique de la personne. La dépression majeure se manifeste chez toutes les races et tous les groupes d’âge, généralement entre 15 et 30 ans. C’est une maladie mentale deux fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. Les trois quarts de ceux et celles qui font une première dépression majeure auront un autre épisode au cours de leur vie. D’autres personnes vont avoir plusieurs épisodes au cours d’une même année. La dépression majeure est une maladie mentale qui est malheureusement associée à un haut taux de suicide et qui, selon certaines projections, va continuer d’augmenter au cours des prochaines décennies.
Il est à signaler que la dépression majeure peut facilement passer pour un trouble anxieux généralisé, une dépression saisonnière , ou un trouble obsessionnel. Dans cet article, je mets à vous disposition les signes et les symptômes qui ne trompent pas.
dépression majeure symptômes
Il existe plus de sept symptômes de la dépression majeure et pour recevoir un diagnostic rassurant il faut reconnaître pendant une semaine au moins 5 symptômes par lesquels il faut observer les symptômes suivants :
Attention ! Si après avoir reconnu les symptômes ou vous avez des doutes sur votre santé psychologique, allez consulter un professionnel de santé pour évaluer votre condition. Évitez de vous auto-diagnostiquer ou d’auto-diagnostiquer les autres !
Premier symptôme.
La personne a une humeur dépressive qui est présente la plus grande partie de la journée et presque tous les jours. La personne se sent triste vidée désespérée et à bout de force. A ses yeux, la vie n’a plus la moindre valeur. Il est très difficile pour elle de se projeter positivement dans le futur
Deuxième symptôme.
La personne perd tout intérêt pour des activités qu’elle pratiquait pourtant avec plaisir dans le passé. Par exemple ; on remarque qu’elle ne s’investit plus dans ses activités professionnelles sociales et familiales. Elle préfère rester seule à la maison, enfermée dans sa chambre coupée du monde qui l’entoure.
Troisième symptôme.
La personne atteinte de dépression majeure manque d’énergie à tel point que toute activité devient extrêmement pénible : c’est une montagne insurmontable, même se lever, faire sa toilette, s’habiller ou aller faire les courses deviennent impossible.
Quatrième symptôme.
La personne souffre d’une importante perturbation du sommeil. Par exemple : elle peut faire de l’insomnie, des cauchemars à répétition, et aussi se réveiller en sursaut. Donc, on ne parle plus ici de sommeil très réparateur. Plus la fatigue s’accumule, plus elle va accentuer l’intensité des autres symptômes au cours de la journée, ce qui va rendre la dépression très difficiles à tolérer. D’autres personnes vont au contraire souffrir hypersomnie c’est à dire une somnolence excessive qui fait en sorte qu’elles vont avoir beaucoup de difficultés à se lever.
Cinquième symptôme.
La personne peut prendre ou perdre du poids. Par exemple elle peut cesser de manger ou au contraire voir son appétit augmenter, elle se met, donc, à manger compulsivement des aliments très riches en glucides comme des bonbons, des pâtisseries, des confiseries, des pâtes, de la confiture, etc. et du coup elle devient très agitée physiquement ou au contraire on remarque un ralentissement psychomoteur.
Sixième symptôme
La personne a tendance à se dévaloriser et à se culpabiliser d’une manière vraiment excessive ou inappropriée. Non seulement elle est très dure envers elle-même, mais aussi elle se sent même coupable d’être malade. Elle se demande ce que les gens vont penser d’elle et de sa condition.
Septième symptôme.
La personne dépressive est convaincue que sa vie ne vaut pas la peine d’être vécue et qu’il serait sans doute préférable d’en finir. Il y a donc ici un risque bien réel que la personne donne suite à ses pensées. On doit savoir que l’apparition des premiers symptômes de la dépression majeure n’est pas toujours évidente à observer, car l’évolution de la dépression prend du temps pour impacter la vie du patient.
Quelles sont les causes de la dépression majeure ?
Comme il s’agit d’une maladie complexe, la dépression majeure n’y a pas de cause unique. Néanmoins, des facteurs psychologiques, biologiques, et environnementaux peuvent contribuer à son développement. Au niveau du système cérébral, des recherches ont démontré qu’un déséquilibre chimique peut entraîner des épisodes de dépression. Par exemple ; on a constaté que le fonctionnement de certains neurotransmetteurs qui véhiculent des informations du neurone à l’autre, se trouve déséquilibré. On parle ici de la sérotonine qui a pour fonction d’équilibrer le sommeil, l’appétit, et l’humeur, la noradrénaline qui gère la tension et de sommeil, et finalement la dopamine qui régule l’humeur ainsi que la motivation.
Sur le plan génétique, il y a un risque plus important de développer une dépression majeure quand il y a des antécédents familiaux. Evidemment, soyons clair, ce n’est pas toutes les personnes qui ont une prédisposition génétique qui vont développer une dépression mais certaines personnes semblent effectivement beaucoup plus à risque que d’autres. De plus, certains événements de la vie comme la mort d’un être cher, une perte majeure, un changement soudain, ou l’abus d’alcool et de drogue, peuvent déclencher des épisodes dépressifs. On sait aussi que les maladies cardiaques, le cancer de même que l’utilisation de certains médicaments peuvent aussi déclencher des épisodes dépressifs, mais dans d’autres cas, la dépression va apparaître spontanément sans cause précise.
Comment diagnostiquer la dépression majeure ?
La dépression demeure encore sous diagnostiquée ; seulement une personne sur dix va consulter et chercher de l’aide. Si votre médecin soupçonne la présence d’une dépression majeure, il va généralement vous poser toute une série de questions, ensuite il va procéder à une série de tests pour exclure toute autre cause à vos symptômes et préciser le diagnostic. Il va, par exemple, procéder à un examen physique complet comprenant la mesure de votre poids, de votre taille, et de votre pression sanguine. Certains tests en laboratoire peuvent inclure des prises de sang notamment pour s’assurer que votre thyroïde fonctionne correctement. L’évaluation psychologique permet de voir si vos symptômes correspondent à ceux de la dépression, par exemple, vous serez invité à parler de vos pensées, vos sentiments, vos comportements, ainsi que votre routine quotidienne.
Traitement naturel de la dépression majeure
Sur le plan pharmacologique, l’utilisation des antidépresseurs permet de normaliser le fonctionnement de certains neurotransmetteurs ce qui va permettre à la personne dépressive de retrouver son énergie, son appétit, d’avoir un sommeil plus réparateur, de reprendre goût à la vie, et d’avoir des pensées plus positives. Généralement, il faut entre deux ou trois semaines pour commencer à voir des résultats. Pour minimiser les risques de rechute la médication doit être prise sur une période allant de cinq à six mois et même davantage lorsque les symptômes persistent. Evidemment la prise d’un médicament doit se faire sous supervision médicale, car parfois il faut gérer les effets secondaires et trouver des alternatives pour maximiser le confort de la personne.
Il y a également la psychothérapie qui permet de travailler sur des aspects psychologiques et sociaux qui sont en relation avec l’épisode dépressifs. On distingue deux types de psychothérapie largement utilisés dans le traitement de la dépression majeure. La thérapie cognitive comportementale et la thérapie interpersonnelle.
La thérapie cognitive comportementale est surtout utilisée pour travailler sur les distorsions des schémas de pensées qui affectent l’image que la personne a d’elle-même, de son rapport avec les autres, et avec le monde extérieur.
La thérapie interpersonnelle permet d’augmenter estime de soi et de développer des stratégies efficaces pour permettre à la personne d’avoir des rapports plus significatifs et intéressants avec les autres. En améliorant la qualité des relations interpersonnelles, on vient lutter directement contre les symptômes de la dépression. D’ autres stratégies peuvent être envisagées comme un complément à la psychothérapie comme par exemple, adopter un mode de vie sain, travailler moins, éviter les sources de stress, s’accorder des heures de repos et de sommeil, et avoir une bonne alimentation.
Pour mesurer votre état dépressif, veuillez passer ce test
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