Le trouble bipolaire, ou la maniaco- dépression, correspond à un dérèglement de l’humeur. La personne bipolaire oscille entre deux phases opposées ; Une phase dépressive marquée par des idées noires, et parfois des tendances suicidaires, et une phase maniaque caractérisée par l’euphorie, une joie intense, et une élocution extrêmement rapide.
C’est un trouble de l’humeur paroxystique, le patient est dans l’excès des deux côtés. Il y a aussi une phase intermédiaire qui s’appelle l’hypomanie : La personne n’est pas complètement maniaque et pas complètement délirante.
Evidemment ça n’a rien avoir avec les sauts d’humeur qu’on a tous, de temps en temps, des périodes du bonheur, des périodes de tristesse, mais là c’est vraiment l’excès qui va signer ce trouble qu’on appelait avant, psychose maniaco-dépressive. Lisez tout l’article pour en savoir plus.
Comprendre une Personne bipolaire
Les personnes qui souffrent de bipolarité sont touchées par des périodes successives de dépression et d’euphorie. Lors des phases d’euphorie tout va bien pour la personne ; Elle plonge dans un bonheur total, tandis que lors des phases de dépression, eh bien c’est tout l’inverse !
Elle tombe dans une réelle dépression qui peut être très sévère. Il faut savoir aussi que ces phases de dépressions et d’euphories peuvent être de durée et d’intensité variables. Ces épisodes de dépressions et d’euphories sont alternés par des phases où la personne a un état psychique tout à fait normal.
On est tous bipolaires ?
La personne bipolaire vit entre deux pôles totalement opposés : un pôle excessivement euphorique à tel point que le patient n’ait plus envie de manger ou de dormir et un pôle extrêmement dépressif caractérisé par des idées noires et suicidaires. Bien sûr, encore une fois, ça n’a rien à voir avec les changements d’humeur qu’on tous à tous les jours à cause d’événement malheureux, du stress, de la déception…
Le diagnostic du trouble bipolaire
Le diagnostic de la bipolarité se fait par le médecin qui aura préalablement éliminé les autres problèmes pouvant entraîner des troubles de l’humeur comme par exemple des problèmes apparaissant au niveau de la thyroïde ou les changements hormonaux.
Il s’agit d’un diagnostic qui se fait au cours d’un examen clinique psychiatrique qui est réalisé par un médecin et qui, à partir des symptômes rapportés, des signes observés, et de l’histoire de la maladie, va porter un diagnostic précis du trouble bipolaire. C’est donc un diagnostic exclusivement clinique.
Actuellement nous ne disposons pas encore de biomarqueurs qui pourrait aider à confirmer ce diagnostic par exemple des marqueurs d’imagerie ou des marqueurs présents dans le sang. Le psychiatre va pourvoir identifier deux syndromes distincts : le syndrome dépressif et le syndrome maniaque. Ces deux syndromes sont absolument décisifs.
Le diagnostic est construit sur une anamnèse précise et recherche des arguments indirects liés à l’histoire clinique du patient et des antécédents familiaux, liés à la réponse au traitement, et aux caractéristiques de l’épisode dépressif actuel .L’ensemble de ces critères sont d’ailleurs repris dans un autre questionnaire qui s’appelle le questionnaire de SACHS qui est un outil clinique synthétique utile dans ce genre d’évaluation.
Le syndrome maniaco dépressif
Dans le syndrome dépressif nous avons une diminution de l’humeur, de l’énergie, et des activités. Alors que dans le syndrome maniaque nous avons exactement l’inverse ; une augmentation de l’énergie, des activités, et aussi de l’humeur. Ces syndromes doivent répondre à des critères de durée et de retentissement pour pouvoir être appelés des épisodes maniaques ou dépressifs
Le trouble bipolaire type 1 et type 2
On définit deux grands types de troubles bipolaires : le trouble bipolaire de type 1 qui correspond au fait d’avoir au moins un épisode maniaque et le trouble bipolaire de type 2, Lorsque vous avez eu un épisode hypomaniaque et un épisode dépressif. Evidemment, c’est deux types 1 et 2 ne définissent pas la gravité de la maladie, mais plutôt l’intensité des phases d’excitation de l’humeur. Maniaque, Lorsque c’est très élevé, hypomaniaque lorsque c’est un peu moins élevé.
Malheureusement, il y a un vrai problème de diagnostic actuellement puisqu’il faut attendre environ dix ans pour qu’un patient aie un diagnostic de trouble bipolaire qui soit porté. Or, l’enjeu est colossal parce qu’on sait que traiter plus tôt permet d’améliorer le pronostic de la maladie, et donc on a énormément d’espoir dans les recherches scientifiques pour essayer de développer des biomarqueurs qui permettrait d’identifier plus tôt le trouble bipolaire et de le traiter plus efficacement.
Le trouble bipolaire, symptômes
Dans te trouble bipolaire, il est très important de connaître les symptômes afin d’aider la personne rapidement et efficacement. Il faut savoir qu’au cours de la phase d’euphorie la personne est dans le bonheur total. Découvrez les 10 symptômes et signes infaillibles du trouble bipolaire Elle est super excitée, hyperactive voire même agressive.
Lors de cette période la personne a également une confiance en elle-même qui est disproportionnée : Elle dit et fait ce qu’elle veut sans se soucier des conséquences à cause de la levée des inhibitions. Lors de cette phase la personne est plus irritable, elle n’accepte pas la critique, elle peut aussi être sujet à des problèmes de sommeil, et oublier de manger. Cette euphorie est généralement suivie par une phase de dépression.
Lors de la phase dépressive, la personne bipolaire va avoir une tristesse profonde, elle a envie de ne rien faire. Elle peut avoir des troubles du sommeil et de l’appétit. Au cours de la phase de dépression la personne peut se sentir très mal et avoir des idées suicidaires.
Il faut, donc, être très vigilant et encadrer Personne bipolaire au maximum. Sachez que la phase de dépression est généralement plus longue que la phase d’euphorie. Plus l’euphorie va être intense plus la phase de dépression va être sévère.
Les causes du trouble bipolaire
Les causes de la bipolarité peuvent être génétiques mais aussi liées à l’environnement de la personne. La bipolarité peut toucher des personnes qui ont eu des infections au niveau de leur système nerveux, des traumatismes crâniens, un stress trop important ou un surmenage. Elle peut également apparaître chez les personnes qui ont une importante consommation d’alcool ou de différents types de drogues.
Je tiens à vous préciser que les personnes qui souffrent de bipolarité peuvent parfois être touchées par différents types de délires, d’hallucinations, il arrive même qu’elles tiennent des propos tout à fait faux et incohérents, donc il faut faire très attention vis-à-vis de leur vie familiale, professionnelle, mais aussi vis-à-vis de la justice.
J’attire votre attention sur le fait que les premiers épisodes de maniaco-dépression peuvent apparaître suite à différents facteurs, sachez tout de même que les épisodes suivants pourront se répéter sans forcément de cause préalable. Ils peuvent arriver à n’importe quel moment.
Le traitement du trouble bipolaire
Le traitement de la bipolarité se fait par la prise de différents types de médicaments avec un suivi d’une psychothérapie. Le traitement se fait pour le patient et son entourage afin de pouvoir contrôler et limiter les complications que peuvent entraîner ces différentes perturbations.
Pour optimiser l’efficacité du traitement, il est conseillé aux patients de bien dormir, d’éviter le stress et le surmenage, d’avoir une activité physique régulière, et adaptée ainsi qu’un régime alimentaire équilibré afin de limiter la prise de poids que peuvent entraîner certains types de traitements. Bien évidemment il est aussi conseillé de réduire puis d’arrêter sa consommation d’alcool et de différentes drogues.
Habitudes de vie et le trouble bipolaire.
Pour les patients bipolaires, il y a une attention particulière qui doit être portée au niveau des habitudes de vie. Malheureusement, il est démontré scientifiquement qu’il existe une grande variabilité de ces habitudes de vie chez les patients avec troubles bipolaires et que cette irrégularité est associée à de nombreuses rechutes.
En fait, une bonne régularité de ces habitudes de vie peut aider énormément à prévenir ces rechutes notamment au niveau des repas : avoir des repas à heure régulière permet de stabiliser ces rythmes mais aussi de prendre ses médicaments à heure régulière et donc d’avoir une efficacité stable dans le temps.
Les médicaments peuvent être également surveillés et dosés dans le sang notamment pour le lithium ou les antiépileptiques qui sont les traitements majeurs du trouble bipolaire. une attention toute particulière doit être portée également au niveau de l’ équilibre veille-sommeil en vue de bien favoriser des phases d’éveil et de bien favoriser des phases de sommeil. Le plus important est de se lever à heure régulière, à heure fixe la semaine et le week-end. Il en va de même pour le coucher qui doit être à heure fixe aussi. Lors du sommeil , il faut évidement mettre en place un bon environnement marqué par une obscurité parfaite, une chambre tout à fait silencieuse, un bon matelas confortable etc. il faut surtout évitez tout ce qui est stimulant le soir avant d’aller dormir comme le thé, café, mais aussi des tablettes, des télévisions. Il faut éviter également le sport trop tard le soir ou de l’alcool qui va nuire à l’architecture du sommeil.
Une bonne alimentation et le trouble bipolaire
Pour maitriser le trouble, il est important d’avoir de bonnes habitudes alimentaires. Par exemple, il est important d’avoir une alimentation diversifiée, équilibrée, et riche en fibres, en minéraux, en magnésium, en tryptophane, et en vitamines de groupe B notamment la vitamine B6, parce qu’il y a un impact de l’alimentation sur le microbiote ; c’est à dire les bactéries qu’on a au niveau de notre tube digestif, notre deuxième cerveau, et qui vont impacter le pronostic de la maladie.
Il y a aussi, chez les patients souffrant du trouble bipolaire, plus de syndrome métabolique qui sont l’ensemble des facteurs de risques cardiovasculaires ; Tels que l’hypertension, l’obésité, trop de sucre, ou trop de lipides dans le sang.
Il a été démontré également qu’il y a plus de carences alimentaires chez ces patients bipolaires. L’ensemble de ces éléments et une bonne habitude de vie permettent d’améliorer le pronostic de la maladie en diminuant les risques de rechutes et en améliorant la qualité de vie des personnes bipolaires.
Peut-on guérir du trouble bipolaire ?
La guérison en médecine est limitée finalement à certaines maladies infectieuses qui pouvaient être guéries grâce au traitement avec des antibiotiques. Par contre, la plupart des maladies en médecine, si on entend par guérison leur disparition, elles ne disparaissent pas, comme le diabète, les autres des pathologies cardiovasculaires, les pathologies cancéreuses.
Il en est de même pour toutes les pathologies cérébrales comme le trouble bipolaire, qui également ne guérit pas et ne disparaît pas, par contre elle peut être parfaitement contrôlées et devenir invisible.Découvrez les 5 clés efficaces pour sortir de la bipolarité
Le traitement efficace sur le plan médicamenteux, doit être associé à des thérapies psychosociales, qu’aujourd’hui sont également très développées, comme la psychoéducation, la remédiation cognitive, et les thérapies comportementales.
Tout cet arsenal thérapeutique que l’on a à la fois sur le plan chimique, et sur le plan thérapeutique, va permettre une réhabilitation du patient et un niveau du fonctionnement que le patient avait avant la maladie.
En ce sens, on peut dire que la maladie de la bipolarité est guérissable dans la mesure où le patient peut effectivement retrouver le niveau de fonctionnement qu’il avait avant le déclenchement de la maladie qui reste souterrainement présente mais l’hygiène de vie, la prise du traitement, et le suivi régulier, restent évidemment une nécessité absolue
Le trouble bipolaire pour facilement passer pour une autre maladie mentale telle que le trouble anxieux généralisé ou la dépression majeure
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